La rivière...
... n'est pas simplement un trop plein d'eau qu'il faut évacuer vers la mer, c'est aussi un lieu de vie important pour certaines espèces...
Entre autres :
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Le Martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis) :
Le Cincle plongeur (Cinclus cinclus)
Et certaines autres, plus discrètes, mais qui laissent des traces caractéristiques...
Busard Saint-Martin
Je l'aperçois régulièrement dans la campagne un peu tristounette (cultures intensives) autour de mon domicile.
Toujours une belle rencontre: cette fois il s'agit d'une femelle en pleine chasse.
Mais elle n'était pas trop près (elle a été sympa avec moi, mais faut quand même pas trop exagérer...): j'ai donc du "pousser les manettes" en travaillant les images et, hélas, cela se fait au détriment de la qualité...
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Sarcelle d'été
la Sarcelle d'été (Anas querquedula)... un bien joli canard !
Pas très fréquente chez nous (en Belgique):
"La sarcelle d’été niche en petit nombre en Wallonie. Durant cette période, elle est très discrète et il faut être patient ou avoir de la chance pour observer la femelle suivie de ses poussins. Ce spectacle est rare chez nous, moins de dix nichées sont observées chaque année. On estime que la population wallonne ne dépasse pas 20 à 35 couples." (source: biodiversité.wallonie.be)
Quand j'ai pris cette photo (la semaine passée), mâle et femelle (non photographiée) étaient présents sur le site... mais cela ne présume en rien d'une éventuelle nidification...
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Rions un peu ?
Un gros rhume ?
Vous ne pouvez pas ne pas m'avoir entendu...
Pour le moment, je chante à longueur de journée mon chant d'amour monotone et lancinant...
Je suis le pouillot véloce, de mon vrai nom Phylloscopus collybita, que les ornithologues appellent couramment (et affectueusement j'espère) chiff-chaff !
Mais vous m'entendez plus souvent que vous ne me voyez....
C'est le moment de profiter de la quasi absence de feuillage pour tirer le portrait de ce chanteur infatigable !
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Je vous présente même le côté qui ne chante pas...
Les arpenteurs...
Verdiers
Orite... Késako ?
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Il y a relativement peu de temps, la Mésange à longue queue s’est vue affublée d’un nouveau nom : l’Orite à longue queue…
Voilà, vous êtes au courant ! On pourrait s’arrêter ici….
… On peut aussi se poser la question de savoir ce qui a bien pu passer comme lubie dans la tête des responsables de la nomenclature aviaire…. Le plaisir du changement ? Ou une raison plus profonde ?
Voyons voir :
Le nom scientifique de la Mésange à longue queue est « Aegithalos caudatus » ;
Le nom scientifique de l’Orite à longue queue reste « Aegithalos caudatus » !
Donc le changement d’appellation n’est pas dû à un remaniement de la taxonomie de l’espèce : elle se trouve toujours à la même position dans l’arbre phylogénétique…
De plus les noms anglais (Tailed Tit) et néerlandais (Staartmees ou Whitkop) n’ont quand à eux pas changés.
Il n’y aurait donc que le nom vernaculaire francophone qui aurait été modifié ! J’avoue ne pas avoir été contrôler s’il y a eu évolution des noms allemands, italiens, suédois….
Il existe une commission qui s’occupe des noms francophones : la Commission Internationale des Noms Français des Oiseaux (CINFO) ; c’est donc elle qui a modifié le nom de notre bien jolie Mésange à longue queue, et ce pour une raison bien logique : dans l’arbre phylogénétique Aegithalos caudatus appartient à la famille des Aegithilidae, or nos « mésanges » appartiennent à la famille des Paridae…
Il est donc tout à fait illogique d’avoir utilisé le nom « Mésange » à longue queue pour nommer Aegithalos caudatus. Cette appellation étant ambiguë et ne reflétant pas la taxonomie de l’espèce… Mais, ça, on le savait depuis longtemps : le changement était donc logique ; on peut juste regretter qu’il ait été si tardif !
Mais pourquoi Orite ? En fait, il y a bien bien longtemps, Orite, ainsi que Tupinet, étaient les anciens noms vernaculaires français de cet oiseau…
La CINFO s’en est souvenue et a donc choisi de « ressusciter » le mot Orite. Donc, il faut maintenant parler de l’Orite à longue queue… et plus de la Mésange à longue queue !
Personnellement (mais je n’ai bien évidemment rien à dire) « Tupinet à longue queue » m’aurait aussi convenu !
Notons aussi que, parmi d’autres appellations anciennes ou locales, en plus d’Orite et de Tupinet, on trouve pour notre bestiole les noms suivants : Popinette, Mourier, Moignet, Matérat, Perd-sa-queue, Queue de poêle… (ref : Wiktionnaire).
« Popinette à longue queue » aurait aussi été un bien joli nom pour cette espèce….
Pour compléter notre savoir, l'Orite à longue queue est la seule Orite présente en Europe, mais elle a une dizaine de cousines bien loin de nos frontières... Entre autres:
l'Orite de Sophie (image: Wikipédia)
L'Orite à tête rousse (image: Wikipédia)
Voilà, je me coucherai un peu moins benêt ce soir....